Mathis Grosos - Dramathis

En ce début d’année 2025, nous avons impulsé la création d’un collectif pour donner une suite au projet de formation et de médiation numérique Influen’scène que nous avons porté aux côtés de 12 théâtres sur les saisons 22/23 et 23/24. Influen’scène a grandi et c’est aujourd’hui un collectif d’une dizaine de créateur⸱ices de contenu qui porte une parole engagée et diverse pour et depuis le spectacle vivant.

Nous leur donnons la parole.

 

Présentation

“Je m’appelle Mathis, je suis journaliste et créateur de contenu. Je travaille plutôt sur les sujets au croisement de la culture et de la société.

Je suis devenu créateur de contenus par accident, j’étais journaliste pour Madmoizelle chez qui j’étais en charge des podcasts. Quand j’ai créé mon podcast Dramathis il a fallu communiquer dessus, donc j’ai commencé à créer des vidéos.

Lorsque j’ai quitté Madmoizelle en juin 2023, le Théâtre des Célestins à Lyon m’a contacté et m’a proposé de travailler avec lui. J’ai donc fait une première série de vidéos avec eux et j'ai commencé à travailler avec d’autres théâtres. Très vite, c'est devenu une casquette aussi prenante que celle du journalisme.

Aujourd'hui, je change un peu les projets selon les structures et médias avec lesquels je collabore et à côté je fais aussi des interventions en milieu scolaire ou académique. J’ai pas mal de casquettes mais c’est vraiment ce que je voulais faire autour de mon podcast. Il n’a jamais été question que le podcast ou les réseaux sociaux soient une fin en soi, j’ai vraiment envie qu’il y ait des choses très concrètes qui se passent dans la vraie vie.

 

La naissance de Dramathis : casser les clichés sur le théâtre

L’idée de Dramathis initialement c’était vraiment de réconcilier beaucoup de gens avec le théâtre, avec ce qu’ils pouvaient en penser, à la fois les stéréotypes et en même temps les traumas de collège/lycée quand on va voir un Molière en perruque. À partir de ça, j’ai commencé ce podcast et très vite en faisant des critiques je me suis rendu compte que ce n’était pas suffisant et que c’était bizarre de ne s’intéresser qu’aux résultats des pièces. Ce qui m’intéressait c’était plutôt tout ce qui vient conditionner ce résultat : le lieu, la façon dont ça a été produit, le budget, les contraintes qui pèsent sur les artistes et les structures, etc.

En mettant le doigt là-dedans c’est devenu un projet beaucoup plus ambitieux, à la fois de démocratisation culturelle, de vulgarisation mais aussi de questionnement du statu quo du milieu de la culture qui se fait détruire beaucoup plus vite que ce que j’ai le temps d’analyser. Je n’ai pas le temps de faire des constats qu’un truc n’existe déjà plus donc c’est un peu compliqué.

Mon podcast est marqué par la sociologie, se fait avec beaucoup d’humour et se crée avec un angle assez engagé et militant sur l’ensemble du monde de la culture, sur lequel je porte un regard assez critique. En même temps c’est ce qui me fait vibrer aussi, je suis dur avec le théâtre typiquement parce que je sais que ça peut être incroyable.

 

Un engagement personnel et politique

Ma démarche politique est très constitutive de qui je suis et de ce que je fais de toute façon. Je n’ai jamais fait de journalisme pour travailler dans les grands médias, je l’ai fait car ça me semblait important et qu’informer c’est quelque chose qui me semble fondamental. Après, je l’ai toujours fait avec mon identité d’un homme cis bisexuel. En tant que personne queer je n’ai aucun intérêt à défendre des choses de droite et j’ai aussi à cœur des notions d’égalité et de solidarité.

C’est des choses dans lesquelles je crois et le fait d’avoir un service public de la culture me semble aujourd’hui plus que jamais fondamental. Je ne pouvais pas faire quelque chose de pas engagé car c’est quelque chose qui ne me ressemblerait pas et que je crois que je fais partie des gens qui croient que tout est politique, mais qu’il faut l’expliciter. Je ne crois pas que ça suffise, ce n’est pas magique de simplement le dire, on ne peut pas juste claquer des doigts pour que les gens prennent conscience des choses, mais le théâtre comme le journalisme ont un peu cette force de révéler certaines choses, parfois sur nous-mêmes.

C’est un petit peu l’ambition de mon travail, qu’il y ait quelque chose qui se déplace chez les gens, qu’il y ait au moins une forme de doute. Je dis souvent aux lycéen·ne·s et étudiant·e·s auxquels j’ai la possibilité de donner cours que s’ils ressortent de mon intervention avec des certitudes c’est que je n’ai pas bien fait mon travail. Je pense que c’est important de questionner les choses et je crois que la gauche me correspond très bien en ce sens car c’est un camp qui doute beaucoup, qui cherche à faire la bonne chose. C’est pour ça aussi qu’on s’engueule autant, on adore dire que la gauche est divisée mais je pense que c’est plutôt bon signe en termes de débat d’idées. C’est qu’on a vraiment des choses à cœur et qu’on a envie de faire mieux.

 

Travailler sur les réseaux sociaux : une stratégie selon les publics

Feed Instagram Dramathis

Je n'ai pas la même stratégie selon les contenus et les réseaux sociaux.

Sur TikTok je m’adresse plutôt à des gens qui ne vont pas encore ou peu au théâtre car sur TikTok, on s’adresse systématiquement à des inconnu·e·s ou en tout cas des gens pas forcément abonnés à notre contenu.

Là où sur Instagram je sais que dans mes abonné·e·s j’ai principalement des gens qui travaillent dans la culture, sinon plus spécifiquement dans le théâtre. Je résume souvent mon compte Instagram en disant que j’essaie de radicaliser la gauche molle. Sur TikTok j’essaie de vulgariser les choses pour que les gens prennent conscience qu’en fait un service public c’est bien de le défendre pour eux aussi et qu’ils n’ont finalement pas intérêt à voter pour l’extrême droite car ça les coupera de certaines choses. Par exemple, il y a des gens qui râlent beaucoup sur les vidéos que je fais à propos de certaines pièces en disant « c’est qu’à Paris », « le théâtre public de snob » . Je leur explique que « si vous habitez à la campagne, donnez-moi la ville où vous habitez et je suis sûr de vous trouver un théâtre public à moins de 50 kilomètres », ça marche quasiment à chaque fois. On a quand même un truc de décentralisation très fort et les gens ne savent tout simplement pas qu’ils ont la possibilité de passer ces portes.

 

Un public large, des formats multiples

Après ça ne veut pas dire qu’on doit faire l’économie d’une autocritique du milieu car il y a pleins de vrais problèmes, de reproduction sociale, d’élitisme culturel, etc. Mais tout ça je préfère l’aborder dans mon podcast où ma cible est vraiment les gens qui s’intéressent vraiment au milieu et à ses logiques. Ce qui fait que je sais que mon podcast est très écouté par des théâtreux, soit professionnels soit en voie de professionnalisation. Il y a un peu ce truc de cible première de gens qui m’écoutent, car ils sont en construction, ou en déconstruction d’ailleurs.

Mon podcast peut être une voix pour faire ça, après j’ai trois formats et les trois ont eux-même des buts différents, même ça c’est encore à nuancer. J’ai le « Bilan critique » où je reviens sur tout ce que j’ai vu, c’est de la critique qui peut servir de prescription. Le deuxième format c’est « L’Heure du thé » avec des questions qui peuvent sembler un peu niches, que j’ai eu du mal à vendre à des médias qui trouvaient ça parfois trop complexe ou trop universitaire. Le troisième format « La pièce rapportée » est purement ce que j'appellerai un format de « conversion » pour des gens qui m’écoutent pour la première fois et qui veulent écouter l’épisode parce qu’il y a Camille Etienne ou Eddy de Pretto, etc. J’invite différents types de personnalités publiques plus ou moins affinitaires avec mon travail et je les emmène au théâtre. C’est un moyen aussi d’avoir des nouveaux auditeurs.

 

Informer et militer via la création de contenu

Je ne connais pas un·e créateur·ice de contenu qui ne vise pas une forme de démocratisation culturelle. Je pense que c’est aussi pour ça que quand les gens sont explicitement engagés plutôt à gauche, car il n’y a pas de politique de droite pour soutenir une culture pour toutes et tous. Il y a un autre volet du travail qui est le fait de visibiliser le théâtre et notamment le théâtre public et tout ce qu’il peut faire, à savoir des actions culturelles autour des spectacles, en tant que créateur·ice·s de contenus on peut vraiment être complémentaires des chargé·e·s des relations publiques sur ce travail là.

Moi je ne fais pas que des vidéos en partenariat avec des structures pour parler de tel spectacle qui est formidable. Ça m’arrive aussi de parler d’une initiative d’un théâtre qui est intéressante pour telle ou telle raison. C’est aussi pour ça qu’il y a de l’argent public et c’est des choses qui me tiennent vraiment à cœur. Aujourd'hui en ayant fait des interventions avec des scolaires, c'était souvent main dans la main avec des théâtres donc c’est déjà un peu faire de la relation public. Je pense que la création de contenu non seulement est complémentaire mais parfois on fait le même travail, juste on n’utilise pas les mêmes outils. La création de contenu fait partie des axes sur lesquels il faut jouer.

 

Le défi de l’incarnation : médias et structures culturelles

Je pense que les structures culturelles et les médias sont confrontés à une même problématique qui est celle de l’incarnation. Les médias commencent à se saisir du sujet mais longtemps on a vu que la présence des médias en ligne reposait sur les épaules de stagiaires ou d’alternant·e·s, donc une personne pas identifiable à long-terme et c’était un vrai problème. Maintenant tous les médias en France se saisissent doucement de cette problématique. Mais c’est difficile en tant que média de parler à des gens alors que le fait de créer une relation para-sociale avec quelqu'un comme le font les influenceur·euse·s et créateur·ice·s de contenus pose plein de problèmes, parce qu’on se retrouve avec des gens qui ne sont pas journalistes et n’ont pas la déontologie journalistique pour parler de sujets d’actualité et qui sont pris comme des sources d’information plus fiables.

Du côté des structures culturelles, il y a un peu ce même enjeu : comment on incarne une structure sur les réseaux sociaux ? Sur lesquels on est présent ? Le fait de passer par un·e créateur·ice de contenus c’est le fait de faire appel à son public, à sa vision, à son angle. C’est pas mal aussi d’avoir ce genre de collaborations pour une question d’incarnation à plus court terme dans le sens où il y a des spectacles qui se prêtent à l’univers de Dramathis par exemple et d’autres beaucoup moins. C’est aussi pour ça que c’est intéressant qu’on multiplie les créateur·ice·s de contenus car à chaque fois que je vois une nouvelle personne émerger, ça ne m’est encore jamais arrivé de me dire que cette personne est sur mon créneau. On a toutes et tous développé une grammaire, une esthétique, une vision, des goûts. Après ça se développe plus ou moins, ça s’affine, parfois on se marche sur les pieds mais c’est normal

 

Les limites des réseaux : rester lucide

Je pense que c’est amené à se développer, mais j'essaie aussi quand je fais des interventions autour de « théâtre et réseaux sociaux » de répéter aux gens que ce n’est pas le seul moyen de faire venir des gens. Il ne faut pas oublier que les réseaux sociaux sont possédés par des multimilliardaires aux État-unis et que vu le climat politique actuel et ce qui s’est passé sur Twitter avec Musk, on n’est pas à l'abri du fait que demain notre travail ne soit plus possible. D’autant plus que le théâtre public parle de thématiques de société, qui sont parfois des thématiques un peu « polémiques » pour les réseaux sociaux.

Je ne peux pas parler de certaines pièces car il y est question de violences sexuelles, ou de génocide, ce sont des vidéos qui se font facilement “strike” par l’algorithme. C’est une vraie difficulté donc c’est aussi pour ça que je dis beaucoup que les réseaux sociaux sont un moyen et pas une fin. Un moyen par exemple pour faire des interventions, pour rencontrer des gens, pour essayer de trouver des pistes de solution à des problématiques que j’analyse dans le podcast.

Mon idée c’est pas juste d’être là dans le constat ou de simplement faire de la médiation vers ce qui existe déjà, c’est de créer des choses qui n’existent pas encore, en particulier à l’heure où le théâtre public est en vrai crise.

Avant même toutes ces crises de financements, il y avait déjà une grosse crise de légitimité. Je pense qu’à gauche on doit se saisir de cette question et ne pas laisser la droite faire des paniques morales sur notre dos. En même temps le théâtre privé a aussi de grosses crises à gérer sur les logiques de rentabilité qui peuvent plomber un spectacle et sa dimension artistique.

Comment fonctionne un monde à deux vitesses avec des Molières fastueux d’un côté et des intermittents qui galèrent ou s’endettent pour un Avignon ?

Quand on fait les constats de tout ça, on se dit qu’il y a quelque chose à chercher, de l’ordre peut-être du modèle hybride ou bien de l’autogestion ?

Est ce qu’on a envie de dépendre de la puissance publique alors qu’elle se fascise à grands pas ou que quelqu’un comme Laurent Wauquiez a son mot à dire dans des programmations et se permet de couper des subventions par caprice ?

Tout ça c’est des vraies questions qu’on doit se poser à l’échelle du journalisme et du monde de la culture car c’est des professions qui dépendent des mêmes lois, des mêmes problèmes et du même ministère.

Pour la faire brève, les réseaux sociaux sont un moyen super de toucher les jeunes autrement que par le biais des sorties scolaires, qui est un super moyen de démocratiser le théâtre - c’est comme ça que je l’ai découvert - mais c’est aussi un moyen qui a ses limites. On voit beaucoup que ces jeunes ne reviennent pas forcément en dehors de ces cadres-là. Donc on peut toucher par les réseaux sociaux mais ça ne doit jamais être la seule option.

C'est plein de contraintes et historiquement, plein de choses ont déjà existé ou existent encore comme le tractage, mais on peut aussi parler de porte à porte, de théâtre de tréteaux sur les marchés... Sky is the limit, on peut vraiment imaginer plein de choses. Il y a plein de théâtreux qui sont très mal à l’aise sur les réseaux sociaux et si on fait du contenu, ne l’étant pas, ça se voit, et c’est une perte de temps. Je dirai qu’il faut choisir les outils qui nous intéressent.

 

Une découverte personnelle du théâtre

Je viens vraiment de la classe moyenne avec des parents qui n’avaient pas cette habitude d’aller dans le théâtre et encore moins dans le théâtre public. Mais j’ai eu un père qui m’a fait écouter énormément de musique et donc très vite j’ai moi-même fait de la musique. Par ce biais là j’ai aussi commencé à faire du théâtre à peu près au même moment où au collège et lycée on nous emmenait voir des pièces. J’avais une petite scène nationale dans la ville où j’ai grandi et ça m’a permis de découvrir le travail de Marc Lainé, de David Bobbé et à l’époque mon cerveau a explosé. Je trouvais ça incroyable, il y avait une liberté folle.

A partir de là, j’ai un peu tâtonné pour mes études, je ne me suis pas du tout lancée dans un truc artistique. J’étais bon élève donc je suis parti dans une filière un peu prépa où j’ai découvert la socio et mon cerveau a explosé aussi. Après ça je suis parti à Sciences Po Lyon où mon cursus s’est un peu affiné et je me suis rendu compte que la culture était un truc vraiment important dans ma vie. Mes profs m’avaient fait peur avec la socio en me disant qu’il n’y avait aucun débouchés et qu’il ne fallait surtout pas que je fasse ça. Mais j’aime bien les milieux bouchés, il y a quelque chose avec ça qui m’intéresse, je devrai faire de la plomberie en fait.

En troisième année je suis parti en Erasmus à Londres avec un cursus qui touchait plus aux questions culturelles et au journalisme. C’est là où j’ai décidé de ne pas revenir à Sciences po Lyon qui est une école qui ne me correspond pas et donc j’ai fait un master en journalisme culturel. Ça a uni ces choses qui me faisaient vibrer, car je vois un vrai intérêt dans la médiation. Même si un jour je décide de m'engager dans des projets artistiques, ça ne me suffira jamais.

 

Créer du lien, partager les outils

Je crois que l’heure est vraiment au collectif dans plein de milieux qui sont aujourd'hui mis en danger par les politiques néolibérales et la menace fasciste. On a besoin de se rassembler, on a besoin de se syndiquer et de s’organiser. A l’échelle de la création de contenu sur le spectacle vivant spécifiquement, c’est une branche très jeune dans une profession très jeune.

Il n’y a encore aucune organisation politique ou professionnelle et c’est un vrai problème pour un métier qui est très solitaire. On a clairement besoin de se partager des tips mais aussi des fiches de tarifs ou des modèles de factures car en tant qu’auto-entrepreneur on a besoin de gérer des choses qui sont nouvelles pour nous. Ça fait partie des choses qui sont intéressantes vis-à-vis d’Influen'scène.

C’est aussi l’idée d’avoir un mouvement, parce que quel que soit notre angle, on défend une forme de démocratisation culturelle qui ne passe pas forcément par le prisme des institutions. Rien que pour ça c’est intéressant de s’organiser et de mélanger nos publics. Aujourd'hui j’ai la chance d’avoir une petite notoriété sur laquelle je continue à travailler mais j’ai aussi tout intérêt à mettre la lumière sur d’autres comptes qui travaillent sur ces sujets-là car vu le nombre de spectacles qu’il y a à traiter, on est complémentaires. On a tout intérêt à mettre en commun les choses, à discuter et à débattre.

 

Ralentir, approfondir, enquêter

Il y a tout un tas de choses que je suis content de pouvoir aborder dans mon podcast que je n’ai pas la possibilité de faire ailleurs. On parlait tout à l'heure de la censure des réseaux sociaux mais il y a aussi la question du temps d’attention. C’est aussi pour ça que je pense qu’il est important d’en sortir, avec des formats plus longs et plus exigeants. Je crois aussi beaucoup au fait de donner aux gens la possibilité d’être interpellés, interrogés, chatouillés par quelque chose et de leur offrir derrière les moyens d’approfondir tout ça avec des interviews, des bouquins de socio, etc.

C’est vraiment ce que j’essaie de faire quand je fais un épisode comme « Le théâtre a-t-il abandonné les pauvres ? » ou « Le théâtre, un truc de blancs ? » : la réponse n’est jamais « oui » ou « non » mais toujours « Ça dépend, c’est compliqué, c’est une histoire » . Et ça on n’y répond pas en une minute, on n’y répond pas avec des slogans, on y répond pas avec une image, ça ne suffit pas.

Je fais des choses qui sont proches de l’enquête et c’est quelque chose que je suis très fier de défendre et dont je suis un des rares à encore défendre même dans le milieu du journalisme culturel qui se résume aujourd'hui beaucoup à la critique, ce qui est un vrai problème. Je suis venu à la création de contenus parce que je vois des vraies limites au journalisme, mais je vois aussi des limites dans la création de contenu qui font que je ne quitte pas le journalisme.

 

Apprendre en faisant

J’utilise toujours une forme assez immersive de formation dans ce que je fais, dans le sens où j’ai fait du journalisme pour devenir journaliste et là, je parle de théâtre parce que je veux travailler avec des théâtres.

Quand j’ai quitté Lyon, j’ai commencé à travailler sur un podcast qui s’appelait L’Anachronique (dont les épisodes ont disparus) qui est devenu assez vite un podcast de documentation de mes errances de jeune journaliste. Ça m’a permis de me former au montage ou à faire les musiques de mes épisodes - ce que je fais toujours aujourd’hui -, au fait d’avoir une esthétique et des visuels sur les réseaux sociaux, de rencontrer des journalistes pour faire des interviews, donc de réseauter et d’apprendre des choses en tant que jeune journaliste. Donc j’ai fait d’une pierre trois coups avec ce genre de projet.

C’est un peu la même chose avec Dramathis, je travaille avec des théâtres parce que j’ai commencé mon podcast en ne sachant rien. C’est cette candeur qui fait que j’ai pu approcher des problématiques et qu’aujourd'hui je commence à avoir une forme d’expertise sur ce sujet, mais ce n’est que le début !

 

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